Comment la COVID-19 a-t-elle eu une incidence sur les portefeuilles et la santé mentale des Canadiens
Dans le cadre de notre sondage d’automne annuel sur l’endettement, nous avons interrogé des Canadiens pour comprendre comment ils font face à la pandémie, tant sur le plan financier que sur celui de la santé mentale.
Cette année est une année sans précédent. Peu importe où vous vivez au Canada, la pandémie vous a touché d’une façon ou d’une autre. Compte tenu de tout ce que nous avons vécu en 2020 (jusqu’à maintenant), il n’est pas surprenant d’apprendre que les Canadiens ressentent les effets de la COVID-19 sur leurs comptes bancaires, ou plus encore, sur leur santé mentale.
Pour comprendre comment les Canadiens font face à la pandémie, tant sur le plan financier que sur celui de la santé mentale, la Banque Manuvie a mené son sondage d’automne annuel sur l’endettement. Nous avons interrogé 2 001 personnes âgées de 20 à 69 ans dont le revenu du ménage est d’au moins 40 000 $.
Incidence financière
En résumé, il est encore plus difficile pour les Canadiens endettés de joindre les deux bouts.
Le quart des Canadiens ont de la difficulté à payer leurs factures en raison de la COVID-19, et 72 % des Canadiens endettés affirment que la pandémie a eu une incidence négative sur leur endettement.
Il va sans dire que la pandémie nous a tous pris par surprise. Pour cette raison, un tiers des Canadiens n’étaient pas bien préparés financièrement à faire face à la pandémie. Près d’une personne endettée sur quatre a été forcée d’emprunter plus d’argent simplement pour couvrir ses dépenses quotidiennes, et 37 % des répondants ont contracté des dettes en raison d’une perte d’emploi ou d’une diminution du nombre d’heures de travail inattendue, d’une maladie ou de réparations effectuées sur leur maison ou leur véhicule.
Incidence sur la santé mentale
Malheureusement, l’incidence de la pandémie sur les portefeuilles des Canadiens ne s’est pas arrêtée là. Près de 50 % des Canadiens affirment que leurs dettes ont une incidence sur leur santé mentale, et 35 % d’entre eux ont du mal à dormir en raison de leurs finances.
Un Canadien sur dix déclare se sentir anxieux lorsqu’il pense à ses dépenses quotidiennes et à sa situation financière globale, et près de la moitié d’entre eux ont des sentiments négatifs lorsqu’ils pensent à leur avenir financier.
Même s’il est évident que la pandémie a eu une incidence sur nos finances, il est pratiquement impossible de saisir les conséquences qu’ont eues les contacts limités avec nos amis et nos proches sur notre santé mentale. Au milieu de l’été, l’épuisement face aux séances de clavardage était bien réel, et la vie au sein d’une bulle s’est avérée être un défi de taille.
Une lueur d’espoir
Parmi les mauvaises nouvelles de l’année, on compte certains signes positifs. Plus de 25 % des Canadiens déclarent n’avoir aucune dette à part leur prêt hypothécaire, ce qui représente une augmentation comparativement à 19 % l’an dernier. Il s’agit d’une lueur d’espoir dans le contexte de la pandémie, bien qu’il soit important de la prendre avec un grain de sel.
Ceux qui ont remboursé leurs dettes autres qu’hypothécaires ont peut-être été contraints de le faire parce qu’ils ne pouvaient pas voyager ou faire des achats importants qu’autrement ils auraient payés. Cependant, même si c’est le cas, il s’agit tout de même d’une bonne nouvelle. Que les gens aient dû ou non annuler leurs vacances, le temps n’a pas manqué pour le magasinage thérapeutique (en ligne), alors cela démontre une certaine retenue. Nous espérons que cela signifie que les Canadiens ont réévalué leur façon de dépenser et de gérer les dettes, et que cette habitude sera conservée au-delà de la pandémie lorsque les gens auront davantage de liberté pour magasiner.
Il est également important de souligner le soutien financier que le gouvernement a offert à ceux dont le travail a été touché par la pandémie. Des programmes comme la Prestation canadienne d’urgence (PCU) ont permis aux gens de couvrir leurs dépenses de base, mais aussi de réduire leurs dettes tout en naviguant dans la prétendue « nouvelle normalité ».
Prendre ses finances en main en 2021
Comme l’année tire à sa fin, certains pourraient prendre des résolutions pour la nouvelle année – y compris trouver un moyen d’améliorer ses finances. Pourquoi attendre jusqu’en janvier? Rendez-vous à la section Planifier et apprendre, et jetez un coup d’œil à la série Astuces monétaires, où nous explorons les concepts de l’économie comportementale pour illustrer comment les préjugés inconscients peuvent influencer nos décisions financières.
Vous avez besoin d’aide supplémentaire? Prévoyez une rencontre virtuelle (la sécurité avant tout!) avec votre conseiller et discutez de la façon dont vous pouvez élaborer un plan pour prendre vos finances en main en 2021. Si vous n’avez pas encore de conseiller, vous pouvez en trouver un à proximité.
Le sondage de la Banque Manuvie du Canada, qui en est maintenant à sa dixième année, a été mené auprès de 2 001 Canadiens âgés de 20 à 69 ans issus de toutes les provinces et dont le ménage présentait un revenu supérieur à 40 000 $. Il a été réalisé en ligne par Ipsos, du 20 au 26 septembre 2020. Les résultats nationaux ont été pondérés en fonction du sexe, de l’âge, de la région et du niveau de scolarité. Cette enquête a un intervalle de confiance de +/- 2,5 % 19 fois sur 20, par rapport à ce que les résultats auraient été si tous les Canadiens adultes âgés de 20 à 69 ans avaient été interrogés.