Cet achat me procurera-t-il de la joie? Un guide pratique

Si vous savez le type de bonheur et de satisfaction que vous recherchez, vous pouvez certainement faire de meilleurs choix en dépensant votre revenu disponible.

On dirait que le monde entier a vu L’ordre des choses avec Mary Kondo sur Netflix. Si ce n’est pas votre cas, il s’agit d’une classe de maître sur les moyens à prendre pour désencombrer son logis autant que de sa vie. Après avoir vidé quelques garde-robes et avoir laissé de vieux vêtements dans des friperies, un nombre croissant de gens se demandent « qu’est-ce qui m’apporte de la joie? ».

Voilà une question essentielle à se poser, particulièrement pour mieux comprendre et contrôler ses finances personnelles.

Alors que l’émission s’attaque aux montagnes d’objets que plusieurs d’entre nous accumulent (ne vous aventurez surtout pas dans mon débarras), elle nous amène aussi à nous demander si ce que nous nous apprêtons à acheter nous apportera de la joie à long terme. Cet achat me procurera-t-il du bonheur? Ou figurera-t-il dans la deuxième saison de L’ordre des choses?

Des expériences ou des produits

Les psychologues conviennent depuis longtemps que les achats d’expériences (comme un billet pour un concert ou une escapade de fin de semaine) rendent les gens plus heureux que l’achat d’une nouvelle chemise ou d’une nouvelle montre. Mais – et voilà une réserve de taille – certains achats matériels chevauchent la ligne qui sépare les expériences et les biens. Cette même étude montre que les produits expérientiels procurent le même niveau de bonheur que les expériences.

En effet, les objets nous mettent parfois en relation avec des expériences. À titre d’exemple, si une personne désire vivre plus d’expériences axées sur la musique, l’apprentissage d’un instrument serait plus profitable que l’achat d’un billet pour un concert. La principale différence réside dans le type de satisfaction que cette personne recherche.

Trois types de satisfaction

Je n’aurais jamais cru dire cela, mais les Rolling Stones avaient tort : on peut obtenir de la satisfaction, mais en sachant le type qu’on recherche. En général, nous tirons de la satisfaction de trois sources : l’expression de l’identité (un achat qui met de l’avant ce qui est important pour nous); la compétence (un achat qui nous permet d’utiliser ou d’apprendre une habileté); et le rapprochement (un achat qui nous rapproche des autres).

Reprenons l’exemple d’une personne qui cherche à avoir plus de musique dans sa vie. Si ce besoin se fonde sur un désir de s’exprimer et de tirer profit de ses habiletés, l’achat d’un instrument et l’inscription à un cours pour apprendre à en jouer seraient préférables à l’achat d’un billet pour un concert. En revanche, si ce besoin s’inscrit dans un désir de se sentir plus proche des autres, assister à un concert avec des amis est probablement un meilleur choix.

En sachant ce que vous recherchez vraiment – en connaissant le désir derrière le désir – vous êtes plus susceptible de faire des achats qui augmentent réellement votre bonheur. Posez-vous la question suivante :

  • Quel besoin est-ce que je cherche à satisfaire? Exprimer mon identité? Utiliser ou acquérir une compétence? Me rapprocher des autres?
  • Cet achat me permettra-t-il de satisfaire ce besoin, voire plusieurs de ceux-ci?
  • Et, ce qui est plus important encore, cet achat m’amènera-t-il à m’endetter dans une mesure qui neutralisera le bonheur qu’il pourrait me procurer? Parce si c’est le cas, NE LE FAITES PAS. Il est parfois nécessaire de s’endetter un peu pour acquérir un bien, mais si vous le faites sans tenir compte de votre capacité de remboursement, le magasinage ne vous aidera pas à vous sentir mieux, quel que soit l’objet de vos désirs.

On dit que le bonheur ne s’achète pas. C’est vrai dans une certaine mesure. Mais si vous savez le type de bonheur et de satisfaction que vous recherchez, vous pouvez certainement faire de meilleurs choix en dépensant votre revenu disponible. En ce qui me concerne, le fait de savoir cela me procure de la joie.